

Lutte contre la contrebande : Interception de 14,5 tonnes de cacao à la frontière entre la Côte d’Ivoire et la Guinée
Lutte contre la contrebande : Saisie de 14,5 tonnes de cacao à la frontière ivoiro-guinéenne
Booko, Côte d’Ivoire – Une opération de grande envergure menée le 21 février par le Sous-préfet de Booko, Mesmin Yé Siomblé, a permis d’intercepter 14,5 tonnes de cacao sur le point d’être exportées illégalement vers la Guinée. Cette intervention s’inscrit dans les efforts gouvernementaux visant à endiguer la fuite des matières premières ivoiriennes, un phénomène qui impacte lourdement l’économie nationale.
Une action rapide et efficace
Grâce à une information anonyme, les forces de sécurité ont pu réagir promptement. La cargaison a été interceptée à Moritiendougou, un village situé à seulement 4 km de la frontière guinéenne. Cette saisie, la deuxième en moins d’un mois, illustre le renforcement des contrôles aux frontières.
« Nous avons agi avec rapidité pour éviter ce détournement de nos ressources stratégiques. La lutte contre la contrebande est une priorité essentielle pour la préservation de notre économie », a affirmé le Sous-préfet Mesmin Yé Siomblé.


Un engagement gouvernemental renforcé
Cette intervention répond aux directives du Président de la République, qui a fait de la lutte contre l’exportation illégale des matières premières un enjeu majeur. Le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Vagondo Diomandé, a récemment exhorté les autorités locales à intensifier la surveillance et le contrôle des axes frontaliers afin de limiter ces pertes économiques considérables.
Les autorités préfectorales, en collaboration avec les forces de défense et de sécurité, redoublent d’efforts pour démanteler les réseaux de contrebande. L’implication des populations locales, invitées à signaler toute activité suspecte, demeure un levier essentiel dans ces opérations.
Une menace persistante pour l’économie ivoirienne
Premier producteur mondial, la Côte d’Ivoire dépend fortement du cacao, sa principale richesse agricole. La contrebande prive l’État de revenus considérables et met en péril la stabilité du secteur. Selon les experts, les pertes économiques annuelles engendrées par ces exportations illégales se chiffrent en plusieurs milliards de francs CFA.
Avec des interventions de plus en plus fréquentes et une meilleure coordination entre les différents acteurs, les autorités espèrent freiner la fuite des matières premières et consolider la compétitivité du cacao ivoirien sur le marché international.